Félix Bernard cite un registre C 742 conservé aux Archives départementales de Savoie, mais l'exploite fort mal
(voir dans "Stalles des Carmes" ci-contre, la pièce jointe : la_desolante_et_veridique_histoire_de_la_datation_des_stalles_de_la_rochette.docx)

Dommage : ce registre C 742 , aujourd'hui en ligne, nous apporte énormément d'informations sur la vie religieuse entre 1325 (du temps de la 1ère église N.D. du Pré, avant la fondation du couvent), et 1700.

C'est en 1697 et 1700 que des Carmes transcrivent (merci à eux !!!) et récapitulent toutes les donations (conservées) reçues depuis 1325, destinées à financer des cérémonies, et aussi, les autels et chapelles où le rituel devait être célébré : il fallait bien savoir quels services célébrer, quel jour, à quelle heure, et où dans l'église !
Inutile, donc, de chercher ici la trace des nombreuses donations en œuvres d'art (sculptures, tableaux, stalles…).

Mais nous rencontrons des figures de la vie locale, des mentalités ; nous voyons l'évolution des dévotions durant ces 375 années - avec des saints "durables", comme Jean-Baptiste, d'autres qui émergent avec les épisodes pesteux (Roch, Sébastien…) ou des évolutions de la dévotion vers le dolorisme (N.D. de Pitié, adoration des 5 plaies…).
Et il y aura peut-être lieu de rapprocher les saints protecteurs, et les œuvres qui les honoraient ?
Et enfin, les grandes phases de la construction du couvent, de l'église se dessinent au fil des donations.

Le document en pièce jointe propose :
1- d'abord… une synthèse
2- puis, le relevé de 1697 de toutes donations, remises dans l'ordre chronologique (le Carme Rd de Saint-Germain a copié les donations telles qu'elles venaient, en vrac)
3- puis une sélection du relevé de 1700 : la liste des messes offertes au fil de l'année : seules les donations importantes sont retenues, parce que le secrétaire précise alors souvent l'emploi particulier qui fut fait de ces sommes hors normes (construction du clocher, achat de terres…)