Marie-Madeleine

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Au Moyen-Âge, une série de "maladières" (ou maladredreries, ou lazarets) accueillaient les lépreux au long de nos vallées: on cherchait à isoler ces malades contagieux de leurs semblables. Mais, pour leur permettre de mendier (puisqu'ils ne pouvaient plus se mêler à la vie sociale), ils étaient installés à peu de distance de routes fréquentées. Deux saints étaient censés les protéger, Marie-Madeleine, et Lazare. Ces figures se sont toutes deux formées par la fusion de plusieurs personnes que l'on rencontre dans les Évangiles: Marie-Madeleine surtout, construite sur 3 femmes très différentes, voit ainsi son "domaine de compétences" élargi: munie de son vase d'onguents, ou d'un livre, ou d'un crâne, elle est la Première des Apôtres, la pécheresse repentie promise au Salut, la guérisseuse de l'âme et du corps...

Il y eut une maladière à Fréterive, près de l'Isère et du passage vers Aiton. Elle tomba en désuétude vers le XVe siècle, avec la disparition progressive de la lèpre. Mais la chapelle resta, d'autant qu'elle était soutenue par les sires de Miolans. Elle fut même reconstruite, un peu moins près de l'Isère. Puis elle tomba en ruines à son tour.

Une statue de Madeleine est restée longtemps à Fréterive, finalement installée dans une niche pratiquée dans le mur d'une maison. Mais elle a "disparu", peu avant l'an 2000. Elle paraissait dater du tout début du XVIe siècle.
Qui dira ce qu'elle est devenue ?

Bibliographie, Source(s): 

1000 ans d'Histoire en Cœur de Savoie, co-édition AHCS - Neva

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Marie-Madeleine de Fréterive
Marie-Madeleine de Fréterive
Marie-Madeleine de Fréterive