Un "château neuf" est cité pour la première fois en… 1015 : novum castellum super Isaram. A cette époque il appartient à Boson de Châteauneuf.
Le château s'élevait sur la crête qui domine la rive gauche de l'Isère, en face de Pau : planté sur sa motte, il surveillait le passage et assurait la possession du bac qui permettait de passer l'Isère.
Comme bien d'autres, la paroisse d'Arbin a eu son prieuré.
Les Visites pastorales nous renseignent sur son évolution, ses prieurs, et ses chapelles. On sait donc qu'une chapelle Notre-Dame de Pitié fut fondée dans ses murs à la fin du XVe siècle.
Chercher le détail de cette fondation met en lumière un joli exemple des imbroglios dus à la manie des érudits de se copier un peu trop vite les uns les autres - sans retourner aux origines de l'information !
Entre Arvillard et l'ancien Monastère Saint-Hugon, près de la Correrie, un vieux pont enjambe le torrent du Bens (alt 644m) : c'est le Pont du Diable bien sûr ! Sur le parapet sud, au milieu, une borne marque la frontière : elle est sculptée côté ouest d'une fleur de lys (pour le Dauphiné), et côté est d'une croix (de Savoie)
Sur le chemin de crête des tours de Montmayeur au Col de Cochette en passant par la chapelle St-Michel, à la limite entre Hautevielle, La Trinité, et Villard-d'Héry, on voit une pierre curieuse, cintrée : elle porte en creux la marque probable du logement de barreaux, et sur les faces extérieures, des sculptures, frustres, dont une croix de Savoie.
Cette pierre a fait l'objet d'une sauvegarde en 1990 (signée Hauteville)
La chapelle de Saint-Michel (alt. 732m), aujourd'hui ruinée, est proche du col et du village de Cochette. Elle se trouvait sur l'ancienne route haute qui passait par Montmayeur.
Au cadastre de 1730, elle porte le n°1694 de la mappe de La Trinité, avec ces indications : « Chapelle de Saint-Michel, de l'ancien patrimoine de la cure d'Hauteville. 4 journaux, 51 t. 5. »
Près du cimetière, la chapelle vouée à Ste Barbe et ND de Consolation n'est pas grande, mais elle est bien ornée :
Cinq tableaux ont été enregistrés à l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel en 2004.
Ils datent du premier tiers du XVIIe siècle et sont des huiles sur toile.
La chapelle du village (alt ± 680m), vouée à Sainte Barbe et Notre-Dame de la Consolation a été fondée par Girard d'Albiez par testament du 17 mars 1580 : il laissait à ses descendants de mâle en mâle par ordre de primogéniture, le patronage de la chapelle de Ste Barbe et ND de Compassion (alias de Consolation), au Verneil.
On ne connaît pas en ce lieu d'autel ou de chapelle sous le vocable "ND de Pitié" ou "ND des Grâces"
L'église de Planaise a longtemps été unie au prieuré d'Arbin, lui-même uni à la Sainte-Chapelle de Chambéry. Et Arbin eut sa chapelle ND de Pitié.
CQFD ? C'est peut-être aller un peu vite… Planaise comptait parmi ses fidèles de nobles familles locales, qui avaient les moyens d'orner l'église.
1703. Ça chauffe : l'évêque a menacé Planaise d'interdire l'église, il faut faire des réparations !
Les paroissiens mandatent un "procureur", et le comte de Montjoye est chargé de veiller au financement.
À cette occasion il va fonder une chapelle "sous le vocable des Saints François Sales et Xavier":
Minuscule ouverture pour imaginer l'église ancienne.