Au Moyen-Âge, une série de "maladières" (ou maladredreries, ou lazarets) accueillaient les lépreux au long de nos vallées: on cherchait à isoler ces malades contagieux de leurs semblables. Mais, pour leur permettre de mendier (puisqu'ils ne pouvaient plus se mêler à la vie sociale), ils étaient installés à peu de distance de routes fréquentées. Deux saints étaient censés les protéger, Marie-Madeleine, et Lazare.
Au XIXe siècle, nos villages se modernisaient : malgré les difficultés financières liées aux grands travaux (endiguement du Gelon, construction de la route de La Rochette au Pont Royal ) Chamoux a retracé les chemins, construit des fontaines, une mairie, des écoles, géré un service Incendies…
Et tout cela sans oublier le côté esthétique.
Alors, à Chamoux, la fontaine principale devant la Mairie se faisait séduisante autant que fonctionnelle, le nouveau cimetière (1884) ornait ses piliers de larges coupes…
Reconstruction de l'église de Bourgneuf : COMMANDE DES VITRAUX Avril 1865. Le maire de Bourneuf, mandaté par son conseil, traite de gré à gré avec M. MOULLOT, un fabricant de vitraux de Grenoble (pour des "vitraux, et un tableau figurant un personnage pour patron de la commune"); le serrurier André Neyroud, de Chamoux, est associé dans ce traité qui reste étranger aux contrats précédents.
Le Verneil n'a jamais été une paroisse.
Il appartenait à celle d'Etable dès le Moyen Age et ne fut pas rattaché à celle-ci en 1803.
Il est vrai que l'histoire de Le Verneil est un peu particulière: cf la notice "Le Verneil" dans le livre "1000 ans en Coeur de Savoie" publié par l'Association AHCS.
Bourgneuf… est en fait un village très ancien, attesté depuis le Haut Moyen-Âge. Son église semble avoir toujours été vouée à la Vierge Marie; une' procession à son honneur a longtemps drainé des fidèles de tous les bourgs environnants, au temps de la Pentecôte .
Les fonts baptismaux de Bourgneuf ont été acquis par la commune en 1869, pour l'église néo-gothique qui s'achevait (construction entre 1859 et 1869 ; l'architecte était Théodore Fivel).
Nous connaissons le "traité de gré à gré" passé entre le Maire de Bourgneuf et MM. Pasquier et Jacquet, fabricants d’ornements en fonte pour église résidant à Lyon, le 7 décembre 1869, pour une somme de 800 Fr.
Ces fonts baptismaux, en fonte de fer, adoptent un style néo-gothique, cohérent avec le projet de l'architecte ; de même, les autels, l'appui de communion sont réalisés dans ce registre néo-gothique, ce qui donne au final à cette église rurale du XIXe siècle, un charme inattendu.
Statue, bois polychrome. H. 76 cm, l. 29 cm, pr. 25 cm. Repeints.
Cette sculpture est entrée dans les collections du Musée savoisien de Chambéry en 1984.
Le style est caractéristique de la sculpture des ateliers savoyards, au tournant XV-XVIe siècle
L'attribut (un fruit?) que la Vierge tenait a disparu ; l'Enfant présente un globe, symbole de sa royauté sur la Terre.
Deux séries identiques de 10 stalles hautes et 4 stalles basses sont placées dans le chœur de l'église.
Dimensions : H = 320 cm ; l = 720 cm
Datables du 1er quart 17e siècle, elles proviendraient du couvent disparu (voisin) des religieux Augustins.
Elles ont été classées au titre objet sur la liste "objets classés MH" en mai 1948.
(fiche Palissy)